Vous connaissez mes travaux de personnalisation de linge ancien au point de croix pour petits et grands...
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Mais je viens vous parler aujourd'hui le l'Histoire, la grande, du point de croix.
Les plus anciennes pièces ont été découvertes en Asie Centrale et datent du IX eme siècle. Le point de croix est d'ailleurs très présent encore dans cette région du monde, notamment sur les costumes traditionnels.
Au Moyen-Age, les épouses des Chevaliers partis en croisade s'adonnaient au point de croix pour tromper l'ennui. Beaucoup de motifs des pièces de cette époque semblent inspirés des tapis orientaux, probablement rapportés entre deux croisades par les époux de ces dames.
Puis, le point de croix est devenu une des bases de l'Education des petites filles de la noblesse qui brodaient des lettres, des fleurs et des symboles religieux sur des marquoirs (ou encore samplers ou imparaticcio).
A partir du XVIII eme siècle, les dessins s'affinent et se compliquent.
Au XIX eme siècle, avec la révolution industrielle et textile, l'offre de matières et de couleurs de fils s'étend. Les journaux féminins diffusent des schémas de point de croix dans toute l'Europe.
1886 : Naissance de la Maison DMC fondée par Thérèse de Dillmont (aristocrate Viennoise) et Jean Dolfus (gros industriel textile).
Thérèse de Dillmont a écrit et fait éditer une encyclopédie du point de croix traduite en 17 langues et diffusée à deux millions d'exemplaires : un exploit pour l'époque !
Le XX eme siècle a vu le point de croix tomber en désuétude : d'abord parce que les femmes vont lui préférer d'autres points, plus libres, ensuite parce qu'après la Seconde Guerre Mondiale, l'émancipation des femmes fera qu'elles rejetteront ce type d'activité.
L'égalité étant (presque !!) acquise, le point de croix redevient un plaisir, un loisir pour beaucoup d'entre nous. Pour ma part, c'est aussi un peu mon métier...mais j'ai beaucoup de chance !