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5 septembre 2012 3 05 /09 /septembre /2012 15:59

Vous connaissez mes travaux de personnalisation de linge ancien au point de croix pour petits et grands...

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Pour toute question ou toute demande particulière, rendez-vous sur ma boutique, rubrique contact.

Mais je viens vous parler aujourd'hui le l'Histoire, la grande, du point de croix.

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Les plus anciennes pièces ont été découvertes en Asie Centrale et datent du IX eme siècle. Le point de croix est d'ailleurs très présent encore dans cette région du monde, notamment sur les costumes traditionnels.

Au Moyen-Age, les épouses des Chevaliers partis en croisade s'adonnaient au point de croix pour tromper l'ennui. Beaucoup de motifs des pièces de cette époque semblent inspirés des tapis orientaux, probablement rapportés entre deux croisades par les époux de ces dames.

Puis, le point de croix est devenu une des bases de l'Education des petites filles de la noblesse qui brodaient des lettres, des fleurs et des symboles religieux sur des marquoirs (ou encore samplers ou imparaticcio). 

A partir du XVIII eme siècle, les dessins s'affinent et se compliquent. 

Au XIX eme siècle, avec la révolution industrielle et textile, l'offre de matières et de couleurs de fils s'étend. Les journaux féminins diffusent des schémas de point de croix dans toute l'Europe.

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1886 : Naissance de la Maison DMC fondée par Thérèse de Dillmont (aristocrate Viennoise) et Jean Dolfus (gros industriel textile).

Thérèse de Dillmont a écrit et fait éditer une encyclopédie du point de croix traduite en 17 langues et diffusée à deux millions d'exemplaires : un exploit pour l'époque ! 

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Le XX eme siècle a vu le point de croix tomber en désuétude : d'abord parce que les femmes vont lui préférer d'autres points, plus libres, ensuite parce qu'après la Seconde Guerre Mondiale, l'émancipation des femmes fera qu'elles rejetteront ce type d'activité.

L'égalité étant (presque !!) acquise, le point de croix redevient un plaisir, un loisir pour beaucoup d'entre nous. Pour ma part, c'est aussi un peu mon métier...mais j'ai beaucoup de chance !

 

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7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 15:47

Les ornements du linge de maison qui n’étaient pas faits artisanalement (ces pièces domestiques présentaient alors une étonnante qualité) étaient réalisés par des professionnelles.  C’est « le travail en blanc », terme générique qui sert à désigner toutes les dentelles et broderies travaillées blanc sur blanc et qui devint une industrie florissante en Europe à partir du XVIème siècle.

 

Les brodeuses de métier se réunissaient à l’extérieur et bavardaient tout en travaillant. Pour exécuter un travail aussi minutieux que la broderie, un maximum de lumière était indispensable (et c’est toujours le cas mais la fée électricité rend la vie des brodeuses plus facile !). Aussi, lorsque la brodeuse était obligée de rester à la maison, elle s’installait dans ce qu’il était d’usage d’appeler "le coin des brodeuses". Cet endroit était constitué d’une petite estrade construite près d’une fenêtre. La brodeuse y installait sa chaise et, grâce à l’estrade, son ouvrage était mieux éclairé. D’ailleurs, cette estrade me donne une idée d’aménagement de mon coin broderie…

 

Au XIXème apparut une forme simplifiée de broderie ajourée qui existe encore : la broderie anglaise.

Toutes les techniques que nous avons évoquées jusqu’à présent étaient utilisées pour décorer le linge de table et le linge de lit.

 

Au XVIIIème siècle, une grande maison se devait de posséder d’importantes réserves de linge de lit, souvent des centaines de draps, fins et grossiers, et de linge de table. Les repas formels exigeaient un grand nombre de nappes car on les changeait entre les plats.

 

A partir du XIXème siècle, il fut bien vu de broder des initiales ou un monogramme entrelacés ou isolés sur le linge de maison, soit au point de croix traditionnel, généralement avec du fil rouge, soit en formes sinueuses réalisées blanc sur blanc. Il existe de merveilleuses variantes dans le dessin de ces initiales qui, bien-sûr étaient le plus souvent celles d’un couple nouvellement marié.

 

Aucune pièce n’échappait alors à la douce influence du linge de maison :

Au salon, l’heure du thé était l’occasion de sortir son linge fin : petites serviettes à thé, napperons, dessous de plat, dessus d’assiettes et enfin milieu de table pour mettre en valeur la table soigneusement encaustiquée.

D’un bout à l’autre de la maison on mettait des napperons sous les objets de porcelaine ou de verre, les vases et les pots de fleurs. Les canapés et les sièges étaient protégés par des repose-tête et des repose-bras ; dans la chambre à coucher, des petits napperons ronds, ovales ou carrés étaient placés sous les pots, bassines, flacons. Près du lavabo, on trouvait un assortiment de serviettes de différentes tailles. Enfin, sur le lit, plusieurs oreillers décoratifs s’empilaient les uns sur les autres, alternant avec des housses brodées contenant le linge de nuit.

 

histoire-initiales-et-décor

 

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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 14:59

On changeait de vêtements et de linge de corps beaucoup moins souvent autrefois que maintenant, tout simplement parce que les « buées » (grandes lessives, voir l’article précédent consacré à ce sujet) étaient peu fréquentes.

Il fallait donc disposer de beaucoup de linge dans la maison.

Les lavandières et les bonnes des grandes familles ont donc trouvé un moyen de reconnaître facilement le linge lorsqu’elles se retrouvaient nombreuses à la rivière ou au lavoir.

C’est ainsi qu’est apparu le linge dit « marqué », pour le plus grans bonheur des amateurs de linge ancien d'aujourd'hui !

Des plus rustiques (parfois deux simples lignes de quelques points rouges) aux plus monumentales (les splendides monogrammes), ces marques sont aujoud'hui très recherchées.

 

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2 février 2012 4 02 /02 /février /2012 16:58
La « buée » ou la lessive d’autrefois

Fort heureusement, laver et amidonner le linge est devenu nettement plus facile aujourd’hui qu’au XVIIIème siècle, où l’opération pouvait occuper toute une maisonnée plusieurs jours d’affilée.

 

A partir du XIXème, les gens aisés font appel à des blanchisseuses professionnelles pour laver leur linge. Une grande maison pouvait posséder jusqu’à trois buanderies (une laverie, une pièce de séchage et la salle d’essorage et de repassage).

 

On faisait sécher le linge dehors de préférence, en l’étendant sur l’herbe ou en l’accrochant à des fils.

Après le lavage, le linge de maison était passé dans des essoreuses à rouleau qui servaient plus à repasser qu’à extraire l’eau. Après quoi les draps, serviettes et torchons étaient pressés dans une presse à linge puis pliés et rangés.

 

Tout cela semble bien loin de nos machines à laver et de nos centrales vapeur d’aujourd’hui agrémentées d’amidon en aérosol !

 

 

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